#21 | VOUS EN VOULEZ ANGKOR ?
En vrai, le Cambodge c’était il y a un mois mais la teneur de notre récit ne périmant pas, nous vous livrons nos impressions et ce qui nous a marqués au Cambodge, même à retardement. Voici donc les 10 éléments saillants de notre bout de voyage cambodgien !
Pauline & AnneSo (et le saucisson !)
Comment parler de notre voyage au Cambodge sans aborder la venue de ma Pau(-omme) nationale et d’AnneSo, qui nous ont fait l’honneur de venir nous rejoindre au Cambodge pour un petit bout de route (à pieds, en bus, en scooter, en boat, en jungle, …) ?! Mais elles ne se sont pas contentées de venir nous rejoindre, elles nous ont permis de fêter Noël en avril en déboulant chargées de saucisson (#Cholesterol), de nouvelles fringues (#Superficial), de comté (#ReCholesterol), de Socialter (#LectureBobo) et d’huile-sent-bon-des-cheveux (#ReSuperficial) ! Merci les chicas, on a retrouvé les joies enfantines du 25/12 – 7h du matin face au sapin (si si, tout le monde voit de quoi on parle !).
Kampot / Kep
L’étape Kampot / Kep, un classique du genre pour le touriste qui se respecte, nous a ravis, à base de petits bungalows à 6$ la nuit, face à la rivière et d’orgies de crabes (le fameux crabe de Kep assaisonné au poivre de Kampot).
Nos débuts en 2 roues ou la confirmation qu’on a la guigne
C’est également au Cambodge que nous ferons notre crise d’adolescence : fini les vélos, même électriques, on veut un scoot’ ! A nous les virées en mode Dolce Vita mais surtout à nous les visites chez tous les mécanos du coin ! Nous avions déjà essuyé quelques soucis avec nos e-bikes en Birmanie mais ce n’était rien en comparaison du nombre effrayant de crevaisons que nous avons désormais au compteur !
Koh Rong Saloem Island, l’Ile de la Soie et Ko Paen Island : little pieces of heaven
Un mois plus tard, on ne s’en est toujours pas remis ! Pour commencer, l’île de Koh Rong Saloem = rencontre avec Carine & Clément (dont nous parlerons dans notre prochain post plus longuement), 2 expats vivant à Phnom Penh. Mais Koh Saloem c’est aussi une eau plus turquoise encore qu’une cartouche de stylo plume Reynolds et un sable plus blanc que blanc ! Nous avions quelques craintes à l’embarcadère face à l’afflux de fêtards tous plus cool et plus flex les uns que les autres mais par chance, il y a 2 baies dans l’île ! Deux baies, deux écoles quoi !
Nous découvrirons également l’Ile de la Soie, située juste en face de Phnom Penh, où le temps semble être arrêté. Quel calme et quelle douceur de vivre, à quelques encablures seulement de Phnom Penh l’agitée !
Dans la famille des îles, nous nous rendrons également sur Ko Paen, sur le Mekong, qui nous permettra de vivre une traversée en scoot des plus mémorables, sur un pont en bambou plutôt sommaire…
Les KTV
Impossible de mentionner le Cambodge sans aborder les KTV, il y en a à tous les coins de rues ! Le KTV, c’est le lieu de RDV des cambodgiens… On y va parfois en famille, mais plus souvent entre collègues ou copains, et plutôt entre mecs ! Le KTV, c’est officiellement un karaoké, mais c’est surtout un lieu où on boit de l’alcool fort en consommant des demoiselles ! Et oui, on parle souvent du Cambodge pour le tourisme sexuel, mais la majeure partie de la clientèle est cambodgienne.
Angkor, Angkor et Angkor
Angkor ou l’immersion dans l’une des capitales de l’Empire Khmer, existant approximativement du IXe au XVe. C’est à vélo, aux aurores, que nous partirons depuis Siem Reap à la découverte de ce lieu historique et archéologique.
Malgré une chaleur écrasante, nous nous laisserons emporter dans les décors aux accents d’Indiana Jones et Lara Croft ! Malheureusement, le site subit les affres du tourisme de masse : des centaines de tuk-tuk déambulent entre les temples, les vendeurs de pantalons bariolés ou de buddhas miniatures en vrais cailloux de Chine alpaguent le chaland tous les 5 mètres. Qu’on se rassure, la magie demeure !
Le Bamboo Sticky Rice
Attention, une excursion avortée peut cacher une belle découverte ! Notre tuk-tuk était lancé à vive allure direction les villages flottants… mais c’était sans compter sur l’intervention d’un énorme incendie (rien de grave parait-il… mais nous déciderons tout de même de faire demi-tour !). Sur le chemin du retour, nous remarquons des petites cahutes jalonnant la route tous les 20 mètres ! Notre driver (le presque mari d’AnneSo mais la demande n’arrivera que quelques heures plus tard !!) nous apprendra qu’il s’agit du Bamboo Sticky Rice : riz et haricots/raisins/poulet… selon la déclinaison, cuit à l’étouffée et dégusté à même le bambou. Un délice !
Et bien le voilà le pays dans lequel on s’est vraiment senti touriste de chez touriste de portefeuille sur pattes ! Ne vous méprenez pas, le Cambodge, à bien des égards, mérite le détour… mais ne vous bercez pas d’illusion non plus. Au Cambodge, la sainte-trinité « on est un touriste, on est blanc, on a de l’argent » est au goût du jour. Et malheureusement, les relations, les échanges en pâtissent bien souvent et restent plutôt mercantiles.
Nous étions prévenus… RISQUE ELEVE DE VOL AU CAMBODGE ! Nous ne voulions surtout pas faire chuter les statistiques ! On a donc joué le jeu : sac à main envolé avec un motard habile et rusé. S’ensuivra une course poursuite des plus équitables : moto vs. tongs… que nous ne remporterons pas ! Mais qu’à cela ne tienne, il faut toujours voir le verre à moitié plein ! Ce vol nous permet de vivre une nouvelle expérience : « vis ma vie de flic corrompu » ! Avec beaucoup de pudeur, l’agent de police nous demandera de faire une « donation » pour que la plainte soit enregistrée (nous refuserons, considérant que le sac à main et son contenu constituaient déjà un don conséquent).
Une mission rapide
Au Cambodge, nous reprendrons du service pour Mission Humanitaire pour une mission rapide axée sur le recensement d’ONG, centres médicaux publics et privés et hôpitaux dans la région de Kampong Cham.
Une histoire qu’on n’en redemande pas Angkor
Impossible enfin de parler du Cambodge sans aborder l’histoire terrible et récente du pays sous le régime des Khmers Rouges, dirigé par Pol Pot. Ce dernier, qui déclarait en 1979 que « seuls quelques milliers de Cambodgiens ont pu mourir à la suite d'erreurs dans l'application de sa politique consistant à donner l'abondance au peuple », entraina la mort de 1 500 000 personnes entre 1975 et 1979 soit 20% de la population du pays...
La visite de la prison S21 (centre de détention et de torture dirigé par le Dutch) nous laissera un goût amer mais ce n’est rien en comparaison de ce que nous ressentirons aux Killing Fields (lieu d’extermination de milliers de Cambodgiens sous le régime), face aux bouts de vêtements et étoffes qui remontent encore des charniers, face à cet arbre terrible contre lequel des enfants seront assassinés, face à ce monument commémoratif rempli d’ossements et de crânes, mais également face aux touristes faisant des selfies devant les piles de vêtements des victimes (c’est vrai, tellement sympa en photo de profil Facebook…).
Nous serons étonnés de découvrir que beaucoup de cambodgiens de la jeune génération ne savent pas ce qu’il s’est passé il y a à peine 40 ans (tabou quand tu nous tiens…), alors que toutes les familles ont été touchées, de près ou de loin par ces massacres. Et pourtant, les conséquences s’en ressentent encore à l’heure actuelle (beaucoup de Khmers vivent au jour le jour, sans notion de projection ou de futur…)*.
C’est le genre de visites qui fait résonner des « plus jamais ça » dans les têtes, mais ça appartient au passé... parait il...
A J+161 ici…
Pour en savoir un peu plus : Crimes du régime Khmer Rouge