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#8 | A RAMESWARAM, R'GARDE LE MACADAM

Située à quelques encablures du Sri Lanka, Rameswaram est un lieu de pèlerinage complémentaire à celui de Bénarès et donc une étape particulièrement singulière et enrichissante. La ville accueille quelques 2,4 millions de touristes/pèlerins par an… dont seulement 7800 sont Occidentaux, et nous avons la chance de faire partie de cette minorité de 0,32% des visiteurs ! Parvenir jusqu’à Rameswaram est déjà un pèlerinage en soi ! La ville se trouve sur une ile reliée au continent par un immense pont (nous ferons la traversée en train – frissons garantis puisque les rails sont à 1,5 mètre de l’eau, sans aucune protection et que les portes du train sont ouvertes ! Pour les collègues ferrovipathes et Raph en particulier, cliquez ici !!) et mettrons 12h pour y parvenir (Caro, nouveau record : 345km / 12h !). Si nous avions encore quelques repères dans le Kerala, à Rameswaram, c’est l’immersion totale : certains rickshaws sont des carrioles, quasi personne ne speak english, obtenir des couverts pour manger s’avère compliqué et fin du fin, c’est nous qui sommes pris en photo par les Indiens ! Ici, la rue appartient aux animaux et déambuler dans les rues demande une concentration certaine : il faut lever le nez pour ne pas se prendre une vache de plein fouet, mais il faut en même temps baisser les yeux pour ne pas marcher dans une bouse en tong ! (NDLR : bouse 0 – colibris 1).

C’est à Rameswaram que nous visitons notre premier temple hindou (le premier d’une longuuuuue série) et nous sommes envoutés par la ferveur qui se dégage de chaque pèlerin. Même comprendre ne serait-ce que 0,32% de ce qui se déroule autour de nous, l’importance que revêt cette étape dans la vie des hindous est manifeste. Le temple est comme on l’imagine : plutôt chargé, plutôt très coloré, et plutôt fourni en Vishnas, Krishnas, Ganesh, (il y a le choix parmi les 33 000 divinités hindous !) ! A la sortie de celui-ci, nous découvrons de nombreux pèlerins s’immergeant dans la mer en descendant de grands escaliers qui y plongent directement. Nous avons l’impression d’être au bord du Gange ! La plage, les escaliers, les berges sont jonchés de vêtements : nous finissons par comprendre que les pèlerins les ôtent avant de s’immerger et en revêtent de nouveau à l’issue de la purification, abandonnant donc là leurs anciens habits.


Nous nous rendons ensuite à Dhanushkodi, en compagnie d’Anne et Bernard, deux français rencontrés dans l’un des 2 restos de Rameswaram (nous aurons le bonheur de partager un repas non-identifié et dégusté avec nos doigts !). Le village, également appelé « bout du monde » a été détruit par un cyclone en 1964 et se trouve à l’extrémité de l’ile : à sa droite, l’océan indien, à sa gauche, le Golfe du Bengale, en face, le Sri Lanka ! Ô surprise, ces eaux sont elles-aussi réputées purificatrices et donc nombre de pèlerins s’y rendent après avoir visité le temple et rebelote : désape, baignade, abandon des anciens vêtements ! Sur le chemin du retour, nous aurons le privilège d’assister à la relève des filets des pêcheurs du coin et en plus d’être au bout du monde, nous avons l’impression de faire un bond dans le passé.

22km de Jeep amphibie et 13h de train plus tard (comprenant une correspondance nocturne de 3h à 6h à Villapuram Junction – itinéraire irréprochable que nous recommandons bien entendu… !), nous voilà à Pondichéry où nous passerons les prochaines semaines pour notre première mission avec MH. Mais Pondichery, à court terme, est synonyme de retrouvailles avec les Piloux ! Pour les remercier de nous avoir offert une "royale" tournée de WC à 5 roupies/tête, nous leurs dédierons le prochain post. Waouhou.

A J+33 ici






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