#17 | L’EMPIRE DES MOMOS
Pour notre troisième et dernière mission indienne, direction Dehradun, bourgade peu connue et comptant pourtant 1,7 millions d’habitants ! Elle présente tous les attributs de la ville indienne telle que nous l’imaginions : grouillante, fanée, bruyante, polluée… mais tous les matins, direction la Ngoenga School à 12 km, au cœur de la culture tibétaine !
La Ngoenga School est l’unique institut au Monde dédié aux enfants réfugiés tibétains handicapés. Elle a été créée en 2000 par le Dalaï-Lama et accueille 42 enfants handicapés moteurs et/ou mentaux, venant du Népal, du Bouthan, du Tibet, d’Inde…. Pendant 2 semaines, nous y avons travaillé en équipe avec les 2 kinés du centre auprès des enfants handicapés moteurs (pour la plupart IMC), avec 3 objectifs clairs :
Des séances de rééducation/mobilisation quotidiennes,
Un échange de compétences entre les kinés tibétains et Julien,
Un test relatif à la possibilité d’intégrer des journées à la Ngoenga School dans les futures missions, pour des non-médicaux/non-paramédicaux et le cas échéant, proposer un protocole de soins simplifié pour ces futurs bénévoles (Steph = cobaye // Ju = poissons dans l’eau).
Là encore, difficile de résumer en quelques mots ces 2 semaines si riches, si déroutantes parfois mais surtout si intenses émotionnellement. Nous avions bien sûr quelques craintes (notamment Steph) devant l’inconnu complet que présentait cette mission : comment s’occuper d’enfants paralysés ? Comment se rendre utile ? Comment communiquer avec eux ? Si il est un enseignement qui ressort de ces 2 semaines, c’est que la nature fait bien les choses : les jeux, les gestes sont venus naturellement, la communication s’est établie spontanément. Aussi cliché que cela puisse paraître, nous avons simplement appris à regarder autrement, à être attentifs à d’autres signaux, aux regards, aux sourires…
Le test étant concluant, nous développerons un tutoriel vidéo pour présenter aux bénévoles des futures missions et dans les grandes lignes les pathologies dont souffrent les enfants et lever les craintes et appréhensions qui peuvent se faire jour en amont. Exit les power points, rien de tel que quelques minutes de speech de THE kiné, Julien, pour y voir clair.
Ces 2 semaines dans l’Uttarakhand ont aussi étaient le théâtre de nos retrouvailles avec Agnès et Florent, des amis également en route pour un long voyage (nous vous recommandons vivement leur blog www.hellochange.co !) et de se faire un petit city trip avec eux à Mussorie. Cette ville est aux habitants de Dehradun ce que le Touquet est aux Parisiens, le Casino en mois ! Petit week-end au vert salvateur malgré le temps de Toussaint et bond dans le passé sur fond de décor de films de Tati !
Last but not least, impossible de parler de notre séjour à Dehradun sans mentionner :
1- Bertrand : également bénévole chez MH, avec lequel nous passerons quelques soirées à papoter, papoter, papoter et avec lequel nous vivrons un moment marquant de ce séjour indien : une visite d’évaluation dans un bidonville (slum) des environs. 8000 personnes, 3 points d’eau, aucune école…on vous laisse imaginer l’étendue des besoins.
2- Les momos : à mi-chemin entre le dim-sum (Patricia, je n’en avais pourtant pas remangé depuis la découverte que tu avais faite dans l’une d’entre eux !) et les raviolis japonais, c’est la spécialité tibétaine par excellence… nous en avons ingurgité au bas mot une centaine chacun dans notre QG locale : le Lhassa Tibet Kitchen !
RDV pour notre prochain épisode, les Momos contre-attaquent !
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